Le fonctionnement du climat

Documentation sur le climat de la terre à partir de la BD de Philippe Squarzini 

« Saison brune » chez Delcourt ISBN 9782756018089

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Le climat de la terre formée il y a 4,6 milliards d’années est lié à la :

  • La quantité d’énergie solaire
  • La position de la terre dans l’espace
  • La composition de l’atmosphère
  • La disposition et à la circulation des océans.

Sur le dernier million d’années 3 variantes ont influencé le climat

  • La modification de l’orbite de la terre autour du soleil (il y a 100 000ans)
  • La modification de l’axe des pôles (40 000 ans)
  • L’inversion de l’hémisphère la plus proche du soleil (13 000 ans)

Les cycles glaciaires durent jusqu’à 100 000 ans

Les cycles inter glaciaires de 10 000 à 13 000 ans

La dernière glaciation a eu lieu il y a 20 000 ans correspondant à une baisse de 120 mètres du niveau de la mer qui permettait de traverser la Manche à pieds secs

Aujourd’hui l’holocène est inter glaciaire depuis 11 000ans.

Le retour de la forêt et des prairies ramène les animaux, et les humains se sédentarisent. Entre le glaciaire et maintenant il y a un écart de 5° centigrade

Le temps des civilisations est marqué par un climat stable.

D’autres facteurs agissent sur le climat :

  • La tectonique des plaques
  • L’état des pôles
  • L’effet de serre

Effet de serre

 effet

L’atmosphère est constituée principalement d’azote et d’oxygène.

Les autres gaz que l’on trouve dans l’atmosphère produisent l’effet de serre : vapeur d’eau, dioxyde de carbone(CO2), méthane, protoxyde d’azote et ozone.

L’énergie solaire est

  • Renvoyée par l’atmosphère 30%
  • Stockée par l’atmosphère 20%
  • S’accumule dans les sols et les océans 50%

Cette surface chauffée renvoie des infra-rouges qui sont piégés par les gaz à effet de serre (GES)

Cet effet de serre naturel provoque une température de + 15° rendant la vie possible.

Sans cet effet de serre la température serait de – 18° ce qui rendrait impossible l’eau liquide et de ce fait impossible la vie.

La dépendance du climat à des éléments de faible valeur rend la terre très vulnérable aux changements. Ces processus ont été bien étudiés par Jean Jouzel, Claude Lorius et Dominique Raynaud grâce à l’analyse des carottes glaciaires qui ont emprisonné l’état de l’atmosphère dans les bulles d’air prisonnières des glaces

Sur les 5° qui suivent une glaciation, 20% sont dûs à l’augmentation du CO2 et donc à l’effet de serre.

Durant le quaternaire on assiste à une grande stabilité de la teneur en CO2, soit à peu près 300 ppm (part par million) pendant 800 000 ans.

Depuis l’industrialisation le CO2 a augmenté de 30%, le méthane a doublé et de nouveaux gaz apparaissent en plus de la vapeur d’eau, premier facteur d’effet de serre.

Sur une terre couverte à 70% d’eau l’effet des barrages et de l’irrigation est insignifiant.

Cycle du carbone

 carbone

Le carbone est la base de toute cellule organique animale, florale et humus.
Il est présent dans l’eau sous forme de gaz.

L’atmosphère, les océans et les milieux terrestres absorbent et rejettent des milliards de tonnes de gaz sous une forme ou sous une autre.

Dans les océans, absorbé sous forme de carbonate il est enfoui en eau profonde, se réchauffe dans l’océan Indien où il est libéré sous forme gazeuse

Les 4 réservoirs de carbone sont :

  • les roches et sédiments : 100 000 000 Gtec. (1)
  • l’océan : 40 000 Gtec
  • la matière vivante : 600 Gtec
  • l’atmosphère : 800 Gtec actuellement (mais seulement 500 Gt en 1750 !)

L’Humanité envoie tous les ans près de 10 Gtec de carbone dans l’atmosphère (1 Gtec de carbone est émise par 3,67 Gt de CO2) :

  • 8,5 Gtec par utilisation des combustibles fossiles
  • 1 Gtec par déforestation.

Par chance, tout le carbone émis dans l’atmosphère n’y reste pas : une partie est absorbée par les océans et la végétation, en raison du cycle du carbone.

Les scientifiques estiment que, pour le moment, environ la moitié du CO2 anthropique (produit par l’activité humaine) est absorbée par les océans et les végétaux.

Il existe deux cycles du carbone en interaction étroite, mais répondant à des échelles de temps très différentes :

  • un cycle court, qui implique le vivant, les océans de surface et les sols,
  • et un cycle long dans lequel interviennent l’océan profond, les roches et sédiments, les volcans et les combustibles fossiles.

 Le CO2 (gaz carbonique)

 En 400 000 ans l’évolution se cantonna entre 200 et 280 PPM

En 2 siècles de combustion de gaz, pétrole et charbon les émissions sont les suivantes :

500 millions de TEP/an (Tonne d’Équivalent Pétrole) au début du vingtième siècle

2 milliards TEP/an                                                     en 1950

7 ,2 milliards TEP/an                                                 entre 2000 et 2005

Dont   1 milliard absorbé par le sol et la végétation

2 milliards dissous dans l’eau

Soit    4 milliards qui se libèrent dans l’atmosphère avec une durée de vie de plusieurs siècles.

Le méthane

 met

Dans l’atmosphère il y a 1,8 PPM de méthane soit 200 fois moins que le CO2 ;

Origines naturelle : les rizières, les marais et les lagunes

Origines humaines : deux fois plus que naturelles : grisou des mines de charbons, fuites sur le réseau de distribution, digestion des ruminants d’élevage, brûlis, décharges et composts.

Sur les 600 millions de tonnes, 570 sont oxydés dans le sol ou l’atmosphère, 30 millions de tonnes résident en tant que GES. Dans les sols sous-marins les conditions de son blocage se dégradent

Sa durée de vie est de quelques dizaines d’années, mais sa puissance de GES est 73 fois supérieure au CO2

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Le protoxyde d’azote

Produit par les bactéries et les zones humides des sols.

La moitié provient de la production humaine sous la forme des engrais azoté, de la combustion des produits fossiles, des feux de la biomasse, des procédés industriels et des déjections humaines et animales (porcs et volailles)

Sa durée de vie est de 120 ans et sa capacité de GES est 250 fois supérieure au CO2.

L’ozone

Produit par   – les rayonnements solaires dans la stratosphère, les pots d’échappement, les cheminées d’incinérateur dans la troposphère

Il protège les organismes vivants des ultras violets dangereux.

Attaqué par les CFC, des décisions autoritaires et efficaces sont prises (1997).

Mais ils sont remplacés par les émissions des automobiles.

Durée de vie quelques jours.

N’étant pas conservé par les glaces on ne peut effectuer de comparaison.

Ils sont même exclus des protocoles de Kyoto en raison de leurs difficultés de mesure.

 Les GES industriels

Les remplaçants HFC et PFC non nocifs pour l’ozone restent des GES très puissants dans les équipements de production du froid et mousse à extincteur en fin de vie.

Certains ont un pouvoir de GES de 5 000 à 10 000 fois supérieur au CO2. L ‘hexafluorure des transformateurs est 22 8000 fois plus dangereux que le CO2.

Leur durée de vie peut aller jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’années.

En résumé depuis le crétacé (55 millions d’années) on n’a jamais connu un tel taux de GES. Aujourd’hui on atteint 400 PPM. Si rien n’est fait aujourd’hui un passage irréversible est envisagé vers 2030.

Le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat)

Comme toutes les institutions onusiennes (l’OMS par exemple), le GIEC n’est pas une association de personnes physiques, mais une association de pays : ses membres sont des nations, non des personnes physiques. Aucun individu – et en particulier aucun chercheur – ne peut être membre du GIEC “en direct” : les personnes qui siègent aux assemblées du GIEC ne font que représenter des pays membres.

En pratique, à peu près tous les pays membres des Nations Unies sont membres du GIEC (deux exceptions sont Taïwan et le Vatican – comme bien d’autres personnes je suppose je serais intéressé à connaître la position du Pape sur le changement climatique !), et donc dans la pratique quasiment tous les pays du monde sont adhérents du GIEC.

Il ne s’agit donc pas d’un laboratoire de recherche, mais d’un organisme qui effectue une évaluation et une synthèse des travaux de recherche menés dans les laboratoires du monde entier.

Le GIEC effectue une revue de presse d’un genre très particulier : il examine et synthétise ce qui s’est publié dans la littérature scientifique sur la question de l’influence de l’homme sur le climat (et par voie de conséquence sur le fonctionnement du climat, avec ou sans hommes). C’est un point important, car tout chercheur travaillant dans un ou des domaines concernés- même quelqu’un qui tenterait de remettre en cause l’influence de l’homme sur le climat- verra ses travaux pris en compte dans le cadre des procédures d’expertise organisées par le GIEC, dès lors que cela a donné lieu à publication dans une revue scientifique. Par contre le GIEC ne tient aucun compte, et c’est normal, de ce qui est publié dans la presse « ordinaire », sur les sites internet, etc. Seules les revues scientifiques à comité de lecture ou les travaux en cours dans les laboratoires de recherche sont pris en compte.

L’organe suprême du GIEC est son assemblée générale, où chaque pays membre dispose d’une voix (Le Luxembourg – 450.000 habitants – y pèse donc autant que les USA ; c’est le principe de toutes les assemblées onusiennes).

C’est l’assemblée générale qui définit le programme de travail que le GIEC devra suivre, c’est à dire les domaines où il devra faire la synthèse des travaux publiés ou en cours, et c’est elle qui approuve les publications les plus importantes, appelés rapports d’évaluation et est précisé l’élaboration ci-dessous.

L’organe exécutif du GIEC est le bureau (comme pour une association), élu par l’assemblée générale. Le GIEC dispose de son propre budget. Le GIEC est subdivisé en 3 groupes de travail qui ont la charge de conduire les expertises sur :

  • Les travaux publiés ou en cours qui portent sur le fonctionnement “physique” (et chimique !) du climat et les variations climatiques passées ou à venir (groupe 1).
  • Les travaux publiés ou en cours qui portent sur la vulnérabilité de la biosphère et de notre système socio-économique face aux risques du changement climatique (groupe 2).
  • Les travaux publiés ou en cours sur les scénarios d’émission de gaz à effet de serre et la manière de réduire nos émissions (groupe 3).

Au final 800 pages sont l’œuvre de 120 auteurs, 500 contributeurs et 700 collaborateurs. De plus un résumé technique et un pédagogique à destination des décideurs (gouvernements) sont discutés, critiqués et validés par les membres de l’association.

On est déjà dans un monde qui modifie le climat. L’accroissement de la température moyenne de la terre est irréfutable : 0,7 à 0,8 ° depuis le début de l’ère industrielle

Les climatologues construisent des modèles de plus en plus complexes et fiables qui reproduisent les composants de la machine climatique et qui grâce à leur puissance de calcul monstrueuse proposent des « terres » proches de la réalité, avec cyclones, Gulf Stream, Jet Stream, el Nino etc.

Si on introduit du CO2 dans les modèles la température augmente partout tel qu’observé.

Onze des douze années les plus chaudes ont eu lieu dans les douze dernières années avec un top en 2005.

Il y a toujours eu des causes naturelles.
L’industrie et les voitures provoquent des modifications des propriétés optiques des nuages qui vont contre l’effet de serre.

Seules, les causes naturelles n’expliquent pas le changement climatique

Les variations solaires n’arrivent pas à cette explication. En terme énergétique l’activité humaine est 10 à 20 fois supérieure aux variations solaires.
Avec l’effet de serre ce sont seulement les basses couches de l’atmosphère qui se réchauffent, alors qu’avec le soleil c’est l’ensemble de la colonne atmosphérique qui évolue.

Le réchauffement à venir dépend principalement des GES qui sont le facteur provocant

  hlm

Scénario du GIEC

Le résultat (de +2 à +6°) sera fonction – de l’évolution de la population

– du type de développement

– des choix en matière de réduction et de consommation énergétique dont

  • Une moitié de l’incertitude due à la capacité des simulations à prévoir la réaction du climat aux changements à venir.
  • L’autre moitié liée à la diversité des scénarios de GES.

On n’échappera pas à +1° dans les 20 ans (c’est déjà dans les tuyaux)

Selon les scénarios actuels, plus on reste longtemps au-delà des +2°, plus on risque les effets inverses.

Et le retour sera très long : de 100 à 400 ans pour revenir de 750 à 500 PPM et encore des milliers d’années pour revenir à la situation présente.
Pour l’instant, en émissions de GES, on est au-delà du plus pessimiste du GIEC.

Le seul objectif réaliste serait de limiter à 2 ou 3°.

Sous un certain seuil les effets sont proportionnés aux perturbations. Au-delà c’est comme l’assiette que l’on pousse sur la table. Dans le noir on ne verra pas le basculement.

C’est le cas des glaciers. Ça commence doucement, puis ça s’effondre.

Il y a plein de seuils différents, pour les forêts, pour le cycle du CO2.

Où en est-on par rapport aux seuils ?

On sait que la situation est grave, mais le débat est sur l’urgence.

Autre rétroaction avec la vapeur d’eau : plus il fait chaud, plus il y a d’évaporation, plus il y a d’effet de serre, et plus il y a de réchauffement.
L’océan absorbe 60 fois plus de CO2 que l’atmosphère ; mais plus l’eau est chaude, moins elle dissout de CO2.
et la perturbation des courants enverra moins de CO2 dans les fonds marins.

Et ainsi de suite ….

Non seulement les océans et la biosphère pourraient ne plus absorber de CO2 mais au contraire en libérer.

L’augmentation de CO2 favorise aussi la production de méthane piégé dans les clathrates (hydrates de méthane). Certains pensent qu’il y a autant de méthane stocké que les réserves avérées de gaz naturel.

Si le phénomène est lent, le méthane aurait le temps de s’oxyder ; ce risque n’est donc pas certain.

Le méthane du permafrost est un autre risque, mais la vie des sols est un sujet compliqué et encore peu étudié ; là-aussi il y a beaucoup d’incertitude !

Le basculement s’est effectué

Un autre monde arrive. Le changement est visible, mesurable, mais différent selon la région de la planète. Il est plus important sur les continents que sur les océans ; deux fois plus rapide en arctique que sur le reste de la planète d’après J.Jouzel il fait 2 à 3° de plus en hiver.
Mais les modèles prévoient aussi des différences selon les régions et les saisons.

En Europe et en Amérique du Nord ce sont les hivers qui seront à plus 3 ou plus 5° avec des périodes d’enneigements plus courtes.

En Asie, Amérique du Sud et Australie ce sont les étés qui seront plus chauds de 2 à 4°.

Le bassin méditerranéen aura des étés plus chauds et plus secs.

En Afrique toutes les saisons seront plus chaudes (encore plus au Sahel)

En France les températures de 2003 seront très souvent dépassées après 2050.

Que faire ?

Si l’on ne fait rien les émissions auront doublé d’ici 2030. 25% du CO2 mondial est émis par les États-Unis, soit

7 Tec par habitant et par an.

0,6 Tec par chinois.

1,8 Tec pour le CO2 et 2,7 Tec pour tous GES pour un français

1 Tec pour un mexicain soit la moyenne mondiale

0,1 Tec pour un africain

Si l’on prend les valeurs des américains comme moyenne mondiale on multiplie par six les émissions de GES. Pour limiter il faut diviser par quatre d’ici 2030.

Qui produit des GES ?

La production d’énergie

L’industrie

Les transports

Le chauffage des bâtiments

Ensuite l’alimentation, les feux de forêt, la déforestation et les déchets.

Un climat plus chaud égale plus précipitations, soit = +3% par degré, soit globalement de +5 à +20% ; mais ce sera inégal. Plus au Nord de l’Europe, Amérique du Nord, zones tropicales et pays de mousson.
Par contre les régions sèches seront plus sèches. Ces modifications sont déjà en cours d’observation depuis 1990 ; en Afrique ils sont actuellement 1,7 million en stress hydraulique. Ils seront 5 millions en 2025.

Pendant des millénaires la seule énergie était le bois pour le chauffage et l’éclairage.
Depuis six générations on utilise les fossiles et le monde a complètement changé ; hélas le climat aussi.

La production d’énergie

20% du pétrole est détruit en extraction, raffinage et transport.

La production majoritaire d’électricité (USA, Chine, Inde) vient du charbon.

Au 20 vingtième siècle l’énergie consommée est multipliée par 16 et les émissions de CO2 par 17.

Sur les 30 dernières années la production de GES a augmenté par 14,5%.
On devrait assister à plus de cyclones et de tempêtes. La nouveauté des photos satellite qui permet de mesurer ces phénomènes est trop récente pour permettre des comparaisons.

L’industrie

usine

Première pour les GES, seconde pour le CO2 (16,8%)

80 % des GES sont issu de la production des matériaux de base (ciment, métaux, papier, verre)

20% de la production des objets finaux.

En gros un produit fini génère le double de son poids de GES

Donc plus on produit de biens plus on génère de GES (x40 au 20 siècle)

Pour stabiliser la situation il faut descendre sous les 3GTec/an soit diviser par 4 avant 2050, soit 500 KEC/an/habitant.

Un malien peut augmenter avec ses 10 Kec. Un chinois est à 600 Kec, un mexicain 1,2Tec, un français 2,7Tec et un américain 6,8 Tec. Ce dernier doit diviser par 12 sa production de GES.

500 Kec = 2 tonnes de béton, ou 1000 M3 de gaz ou 6 mois de conduite en ville avec un petit véhicule, 1,2 mois avec un 4×4, ou un aller/retour Paris New-York en avion, un aller simple si on prend tous les GES

J.M.Jancovici rappelle qu’avec 10 milliards d’individus sur la planète et 2 G tonnes d’absorption, il faut passer à 200 Kec, soit moins de 10% de la consommation d’un français.

Les transports

echap

14% du CO2 mondial

Plus grande est la vitesse et plus il est individualisé plus la consommation est grande.

Les voitures émettent en plus du CO2, du méthane, du protoxyde d’azote et à cause de la climatisation des halo-carbures (la climatisation augmente de 15 à 20% la consommation de combustible).

Le nombre de véhicules ne cesse d’augmenter. En Europe +17% depuis 1990, aux USA +2,5/an depuis 1970, en chine et en Inde la progression est de 1 voiture pour 100 habitants.

Transports en commun de banlieue de 15 à 30 gr/km/passager

en train 3g en France (nucléaire) et 20 gr en Angleterre

en avion 50 à 80 gr/km/passager, mais le vélo électrique c’est peu.

Le bâtiment

bat

35% de l’énergie mondiale

Le chauffage au fuel d’un logement moyen est de 3000 litres soit 2,4 TEP

Le chauffage à l’électricité en France est de 0,6 Tec, mais au Danemark de 5,5 Tec

Plus les températures montent et plus on se sert de climatisations qui usent de l’énergie et produisent des GES.

En moyenne il faut 120 Kec par m2 construit.

Agriculture

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12,5% de GES et la déforestation 10%

11% du CO2, mais avec les engrais et les pesticides =1/3 des GES.

La production de viande, rouge particulièrement provoque un autre 1/3.

1kg de bœuf = 50 kg de céréales = 3 à 4 Kec = 15000 litres d’eau par ailleurs.

Les exportations explosent pour les denrées alimentaires. En moyenne aujourd’hui un panier typique de 26 produits parcourt 6 fois le tour de la terre pour arriver au consommateur.
De plus une partie de ces échanges sont inutiles car croisés.
En 1997 en Angleterre il y a eu 126 millions de tonnes de lait en importation et 280 millions en exportation.

Premières conséquences

Niveau de la mer

17 cm au vingtième siècle

  • 50% dû à la dilatation provoquée par la hausse de température
  • 50% par la fonte des glaces

Prévision prudente du GIEC pour le 21 siècle 9 à 98 cm ; revu par les climatologues de 30 cm à 2 mètres

mer

en Aquitaine

Les conséquences

1 cm = 1 million de déplacés

50 cm = 100 millions de déplacés

1 m = 100 m de retrait des cotes

20 mégapoles sont en bordure de mer et 50% de la population vit au voisinage des côtes.
D’après la banque Mondiale 60 millions de personnes des zones arides pourraient migrer d’ici 2020.

Dans les deltas du Mékong et du Nil 1 m =1,5 million d’hectares agricoles.
Aujourd’hui les éco-réfugiés sont entre 25 et 50 millions.

Qui dit exode rural dit manque d’infrastructures et maladies.

Il y a plusieurs sortes d’exode : en interne on imagine que des millions d’égyptiens quittent l’estuaire du Nil pour se réfugier à l’intérieur ; mais aussi en externe. Des millions de Bangladais se réfugient en Inde avec les relations de ces deux pays, Bonjour les dégâts.

Glaciers

Ils disparaissent partout et à toute vitesse. L’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète. Les mesures de la banquise montrent une perte de 15% de la surface et de 40% de l’épaisseur. Au Groenland en cinq ans il y a eu plus 3 à plus 4°

Si les glaces du Groenland fondent cela provoquera une augmentation de la surface des mers de 4 à 6 mètres.

En Antarctique en cinq ans il y a eu plus 2,5°.

La fonte actuelle de l’Antarctique ferait monter de 5 mètres d’ici 2050 selon le GIEC.

gla

Santé humaine

Augmentation des températures égale

Augmentation des maladies cardio vasculaire (cf. canicule 2003)

Augmentation des maladies à vecteur transmissibles par un animal : paludisme, dengue, fièvre jaune, maladie de Lyme apparaîtrons aux latitudes moyenne.

Augmentation des maladies liées à l’eau car en période de sécheresse l’eau se contamine plus facilement.

Extinction des espèces

Sur les 4 milliards d’année de la terre nous sommes en train de vivre la quatrième extinction violente des espèces, 100 fois plus rapide que d’habitude et touche 12% des oiseaux, 25% des mammifères et des reptiles, 33% des poissons ; la dernière était celle des dinosaures il y a 65 millions d’années.
Quand le climat change les parasites se déplacent plus vite que les arbres on peut aller à un crash biologique.

Une hausse de 2° provoquerait un dépérissement de 97% des coraux de la planète.

L’agriculture productiviste repose sur une petite quantité d’espèce de céréales. Si les maladies attaquent ces espèces auront nous des espèces sauvages pour contourner le risque de pénurie mondiale alimentaire.

En conclusion temporaire

Le temps de l’abondance est terminé, le temps de la contrainte s’annonce. Mais comme Bush, nous ne voulons pas remettre en cause notre mode de vie. Hélas les pays pluvieux recevront plus d’eau et les pays secs se dessécheront dramatiquement.

Cela amplifiera les inégalités présentes et mènera à des conflits. Certains pays deviendront les greniers du monde et la survie des 2,6 milliards les plus pauvres dépendra du bon vouloir des premiers. Comment entretenir des relations saines quand on devient dépendant pour sa nourriture ?

Comme disait Paul Valéry « le temps du monde fini commence » Ce monde repose aujourd’hui à 80% sur les trois sources d’énergie fossiles : charbon, gaz, pétrole que nous épuisons en un millions de fois moins de temps qu’il a fallu pour les constituer.

 Dans notre schizophrénie, nous percevons l’urgence d’agir,

sans croire à nos moyens d’actions

Dire que le problème sera réglé quand il n’y aura plus de fossiles, c’est dire que nous aurons libéré tout le CO2 stocké et seront dans des scénarios que le GIEC annonce mortifère pour notre espèce.

La question

Est-ce que nous nous mettons en route pour baisser notre consommation (2) ou attendons-nous que cela nous soit imposé avec tout ce que cela implique socialement et politiquement ?

 

En résumé, dans ma vie ordinaire les deux questions que doivent provoquer mon sens critique sont

Qu’est-ce-que j’utilise comme énergie à travers cet achat « utile » ?

 Quel Gaz à Effet de Serre génère cette action ?

 

 

 

(1) Plusieurs GES participent aux changements climatiques : H2O, CO2, N2O, CH4, etc.

Tous n’ont pas le même pouvoir réchauffant global (PRG), tous n’ont également pas la même durée de vie dans l’atmosphère. Pour simplifier les méthodes de calcul et comparer les gaz les uns par rapport aux autres, les scientifiques ont décidé d’utiliser la référence au dioxyde de carbone, le CO2. Ce gaz, présent dans l’atmosphère, entre dans les fonctions biologiques de respiration des êtres vivants et de photosynthèse des végétaux, et surtout il est le principal gaz issu de l’activité humaine et responsable du réchauffement global.

La Tonne équivalent CO2 (TéqCO2) est donc l’unité de mesure qui prend en compte l’ensemble des gaz à effet de serre, et non pas seulement le CO2. D’une manière générale, et dans un souci d’homogénéité, nous utiliserons systématiquement des données chiffrées en équivalent CO2 (noté eCO2 ou eq CO2) pour quantifier les émissions de gaz à effet de serre.

Le rapport entre les unités est le rapport des masses (de carbone et de dioxyde de carbone) par unité (la mole). La
masse molaire du dioxyde de carbone est de : 12+16+16 = 44 g/mol, celle du carbone est de 12 g/mol.
La conversion de kgeqC à kgeqCO2 se fait en multipliant la valeur par 44/12 > 1 eq C = 3.67 eq CO2 La conversion de kgeqCO2 à kgeqC se fait en multipliant la valeur par 12/44 > 1 eq CO2 = 0.272 eq C

(2)En exemple le problème de la nourriture carnée

L’élevage intensif de “bétail” est la cause n°1 du changement climatique provoqué par l’homme et

  •   utilise 1/3 d’eau douce de la planète,
  •   occupe 45% des terres,
  •    est responsable de 91% de la destruction de la forêt amazonienne et 1/2 ha est détruit chaque seconde,
  •    est la cause principale de la disparition des animaux, des zones mortes dans les océans et de la destruction de l’habitat naturel.

Plus de 1100 activistes ont été tués ces 20 dernières années au Brésil, car ils dénonçaient la destruction de la forêt amazonienne par l’industrie agricole qui y fait pousser du soja OGM servant à nourrir le bétail à travers le monde (et donc en France aussi).
L’huile de palme a déjà détruit 10 millions d’ha de forêts, tandis que l’élevage a entraîné la destruction de 54 millions d’ha.

Les vaches produisent plus de gaz à effet de serre (51%) que tout le secteur des transports (voitures, camions, trains, bateaux et avions rassemblés) (18%) !

La population humaine boit 19,7milliards de litres d’eau et mange 9,5millions de tonnes de nourriture par jour.

Les 1,5 milliards de vaches sur terre boivent 170 milliards de litres d’eau par jour et mangent 62 millions de tonnes de nourriture par jour.
50% des céréales et légumes cultivés sur la planète sont destinés à nourrir les animaux.

82% des enfants affamés vivent dans des pays où la nourriture est donnée au bétail, afin que celui-ci soit destiné aux pays qui les consomment.

La conception d’un hamburger nécessite plus de 3500 litres d’eau à produire… c’est comme si vous preniez une douche pendant 2 mois !
L’eau des ménages représente 5% de la consommation d’eau d’un pays, tandis que l’élevage intensif en représente 55%.
Il faut

  • plus de 9500 litres d’eau pour produire 1 livre de bœuf,
  • 3400 litres pour le fromage
  • et 1800 litres pour les œufs.

Comparé au régime omnivore, le régime végétalien produit 2 fois moins de CO2, utilise 1/11 de la quantité de combustibles fossiles, 1/13 de la quantité d’eau et 1/18 de la surface de terrain.
Ainsi, chaque jour, si on fait ce choix, on économise 4164 litres d’eau, 20 kg de céréales, 2,78 m²de forêt, 9 kg de CO2, il n’y aurait plus de zone morte dans les océans et les nappes phréatiques seraient moins souillées.

(https://www.youtube.com/watch?v=HE7E8H_V4No )

 

 

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